Titre en français : Frayeurs
Réalisateur : Lucio Fulci
Musique originale : Fabio Frizzi
Scénario : Lucio Fulci et Dardano Sacchetti
Date de sortie en salle : 1980
Origine : Italie bien sur !!
Peter, journaliste new-yorkais enquête sur des évènements troublants arrivés à Mary, une jeune médium. Ensemble ils vont explorer une piste qui les mène vers la ville de Dunwich. Ils vont découvrir qu’un prêtre en se suicidant dans le cimetière de sa paroisse quelques semaines plus tôt a ouvert une brèche vers un au-delà infernal. Ils vont devoir fermer cette porte avant que tous les morts reviennent à la vie.
J’ai eu la chance de voir Frayeurs en salle dernièrement (j’étais trop jeune à l’époque de la sortie en France) à l’occasion du onzième festival toulousain «Extrême Cinéma». Malheureusement il s’agissait d’une médiocre copie censurée pour la télévision. Contrairement à ce que je pensais Paura (Frayeurs) est le titre original mais les producteurs ont décidé autrement en lui rajoutant dans un but commercial pour la distribution « Nella città dei Morti Viventi / la cité des morts vivants. Les zombies ne sont pas les personnages principaux de l’intrigue ne servant que d’élément anxiogène.
Beaucoup considère que l’ambiance du film est très influencée par l’auteur américain Lovecraft. Mis à part pour l’emprunt de la ville fictive Dunwich, je ne suis pas de cet avis. Il y a beaucoup trop de personnages et l’atmosphère pas assez poisseuse et claustrophobique. Bien au contraire l’auteur dans ses nouvelles ne montre pas, décrit très peu ses créatures alors que dans Frayeur et dans le cinéma italien en général tout est entièrement suggéré, trop même. Par contre on rencontrera cette atmosphère lovecraftienne dans l’excellent prochain film de Fulci : L’Aldilà.
On retrouve au scénario Dardano Sacchetti qui avait écrit Zombi 2 et L’Emmuré Vivante. Si l’histoire à la base est intéressante, son découpage n’est pas assez fluide. Le rythme est décousu avec un montage grossier (les scènes surréalistes dans le bistrot de Dunwich) rendant le script flou et une impression de bâclage.
Il s’agit d’un film basé sur la répulsion et le dégoût. Les plans de boucherie se déversent à l’écran avec un rythme métronomique similairement aux scènes de cul rencontrées dans un porno. Les maquillages et les effets spéciaux ne sont pas tous bien réussi et les séquences qui sont filmées trop longtemps et trop prés ne fonctionnent pas. La scène gore la plus réussi est la perforation crânienne à la perceuse électrique et la plus impressionnante celle de la femme qui vomit ses tripes après avoir verser des larmes de sang.
L'interprétation est parfois aléatoire, même un peu lourde (Christopher George, Carlo De Mejo , etc ) et la seule qui sort du lot est Cathrine MacColl. Les séquences maladroites (la scène dans le cimetière où Peter hésitant plusieurs fois avant d’aller aider Mary dans son cercueil) côtoient de très bonnes (je pense à la bonne union de la photographie (Sergio Salvati), de la musique (Fabio Frizzi) et des décors de la crypte (Massimo Antonello Geleng) des quinze dernières minutes créant une extraordinaire puissance cinématographique) et d’autres plus inédites pour le genre (le jeu de regard entre personnage plutôt commun dans les westerns mais non dans les films d’horreur).
Tourné en seulement 8 semaines, ce bis Italien souffre de nombreux défauts liés au budget et aux temps réduits mais aussi par manque d’enthousiasme de Fulci. En se reposant trop sur son équipe technique tel que le cadreur et le monteur, cela donne un film déséquilibré qui ne fonctionne pas toujours et plombé par de nombreux excès. Par son coté très seventies, Frayeurs risque de déplaire à beaucoup de (jeune) téléspectateurs habitués aux films pré formatés américains d’aujourd’hui. Réservé à un public amateur du cinéma bis italien.
Société de production : National Cinematografica, Medusa Distribuzione et Dania Film
Nombre Approximatif de Zombies tué à l'écran : -
Nombre de survivants à la fin du film : 3?
Répliques cultes : : "And the dead shall rise and walk the earth!"
Beaucoup considère que l’ambiance du film est très influencée par l’auteur américain Lovecraft. Mis à part pour l’emprunt de la ville fictive Dunwich, je ne suis pas de cet avis. Il y a beaucoup trop de personnages et l’atmosphère pas assez poisseuse et claustrophobique. Bien au contraire l’auteur dans ses nouvelles ne montre pas, décrit très peu ses créatures alors que dans Frayeur et dans le cinéma italien en général tout est entièrement suggéré, trop même. Par contre on rencontrera cette atmosphère lovecraftienne dans l’excellent prochain film de Fulci : L’Aldilà.
On retrouve au scénario Dardano Sacchetti qui avait écrit Zombi 2 et L’Emmuré Vivante. Si l’histoire à la base est intéressante, son découpage n’est pas assez fluide. Le rythme est décousu avec un montage grossier (les scènes surréalistes dans le bistrot de Dunwich) rendant le script flou et une impression de bâclage.
Il s’agit d’un film basé sur la répulsion et le dégoût. Les plans de boucherie se déversent à l’écran avec un rythme métronomique similairement aux scènes de cul rencontrées dans un porno. Les maquillages et les effets spéciaux ne sont pas tous bien réussi et les séquences qui sont filmées trop longtemps et trop prés ne fonctionnent pas. La scène gore la plus réussi est la perforation crânienne à la perceuse électrique et la plus impressionnante celle de la femme qui vomit ses tripes après avoir verser des larmes de sang.
L'interprétation est parfois aléatoire, même un peu lourde (Christopher George, Carlo De Mejo , etc ) et la seule qui sort du lot est Cathrine MacColl. Les séquences maladroites (la scène dans le cimetière où Peter hésitant plusieurs fois avant d’aller aider Mary dans son cercueil) côtoient de très bonnes (je pense à la bonne union de la photographie (Sergio Salvati), de la musique (Fabio Frizzi) et des décors de la crypte (Massimo Antonello Geleng) des quinze dernières minutes créant une extraordinaire puissance cinématographique) et d’autres plus inédites pour le genre (le jeu de regard entre personnage plutôt commun dans les westerns mais non dans les films d’horreur).
Tourné en seulement 8 semaines, ce bis Italien souffre de nombreux défauts liés au budget et aux temps réduits mais aussi par manque d’enthousiasme de Fulci. En se reposant trop sur son équipe technique tel que le cadreur et le monteur, cela donne un film déséquilibré qui ne fonctionne pas toujours et plombé par de nombreux excès. Par son coté très seventies, Frayeurs risque de déplaire à beaucoup de (jeune) téléspectateurs habitués aux films pré formatés américains d’aujourd’hui. Réservé à un public amateur du cinéma bis italien.
Société de production : National Cinematografica, Medusa Distribuzione et Dania Film
Nombre Approximatif de Zombies tué à l'écran : -
Nombre de survivants à la fin du film : 3?
Répliques cultes : : "And the dead shall rise and walk the earth!"
Un super chef d'oeuvres!!! Et la musique de ce film, une tuerie!
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